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je tisse, comme une araignée du ciel, le fil qui relie les rêves et la réalité, et dans ma toile, j'embarque l'espoir absolu — kessy&kahlan
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je tisse, comme une araignée du ciel, le fil qui relie les rêves et la réalité, et dans ma toile, j'embarque l'espoir absolu — kessy&kahlan


Kahlan J. Thorne
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le petit mot doux de Kahlan J. Thorne qui boit son thé le Mar 14 Aoû - 14:37 ► réponds-lui !





Je vous dirais simplement qu'à part ça, « tout va bien ». A part d'un père je ne manque de rien. Je vis dans un autre monde, je m'accroche tous les jours, je briserai le silence qui m'entoure.

Tu te demandes quel effet ça te ferait de lui tenir la main, de l'avoir dans tes bras, ou plutôt d'être toi, dans les siens, d'être près de lui, comme tu ne l'as jamais été, de rapprocher sa main de celle de ta mère, pour qu'ils se disent qu'ils s'aiment, de précipiter ta vie vers la sienne, et de signer un contrat d'amour éternel, d'amour inépuisable, inaltérable, indéfectible, inébranlable, indestructible, inextinguible. A l'encre indélébile sur ton petit cœur fragile. Puisqu'à ton âge, on a le cœur qui s'émiette au moindre souffle. Tu souris en pensant à lui, de ce fait, tu te dis qu'il faudrait que tu le vois en vrai. Qu'il faudrait que tu lui dises tes premiers mots, avec huit ans de retard, que tu le ramènes à Zoé, parce qu'au fond de toi, tu sais bien qu'elle l'aime encore, avec huit ans de retard. Tu as échappé à la vigilance de Lynn, tu sais bien que c'est mal, mais elle s'est simplement endormie, toi tu es partie. Tu diras à ta mère que tout est de ta faute quand elle te retrouvera. Tu diras à ta mère que tu cherchais juste à faire quelque chose de bien, pour toi, pour elle, pour Daniel. Tu diras à ta mère que tu l'as calculé depuis longtemps, mais que c'est aujourd'hui que tu as craqué. Tu t'es rendue au bar de ton père, tu sais qu'il y travaille, parce que tu es déjà passée devant, et qu'à chaque fois, tu en avais les larmes aux yeux, et tu n'en parlais pas, même pas à Zoé, peut-être que tu étais trop fière pour avouer que tu pleurais, c'était surtout parce que tu ne savais même plus pourquoi, à la fin, c'était devenu un automatisme, à chaque fois que tu passais devant le bar. Tu te cachais comme tu te caches souvent, tu baissais juste la tête, de toute façon, ça ne durait jamais trop longtemps. Tu ne connaissais pas assez ton père pour en être triste au point de ne plus pouvoir t'arrêter. Tu te diriges vers l'entrée, tu te rends au bar, tu demandes un Coca light, parce que t'as peur de grossir et de devenir une petite boule de billard d'un mètre quinze. Quand on te demande si tu es seule ou si tu es avec ta mère, tu désignes une grande brune au fond de la salle, qui discute avec quelqu'un, et tu dis « C'est ma mère, là-bas. » alors que tu ne la connais pas. Tu mens comme tu respires en ce moment, c'est plus fort que toi. Tu sors du bar avec ton verre de Coca que tu peines à tenir dans tes deux petites mains, et en plus c'est froid et ça te glace les paumes. Tu te retournes et tu fonces dans quelqu'un, sans vraiment savoir où tu devais aller. Tu lâches ton verre et le Coca se répand sur sa tenue. Le verre se casse en un milliers de brisures à vos pieds. Tu es honteuse, et tu n'oses pas lever la tête pour voir qui tu as percuté. Tu regardes le verre cassé et tu grommelles, sans même savoir à qui tu parles. Tu ne t'excuses même pas, tu gardes la tête baissée et tu as envie de disparaître sous terre comme une taupe, de te creuser un terrier. C'est ta timidité qui ressurgit mais tu luttes comme une lionne, juste avant de lever les yeux vers lui. Et tu te figes à moitié, sans pour autant parler. Et toujours sans dire un mot, tu te jettes sur lui, tu saisis sa taille entre tes bras, et tu pleures sur sa chemise, tu sais plus vraiment pourquoi tu pleures, faut croire qu'en fait non, tu ne peux plus t'arrêter. Il va te prendre pour une folle, parce que si ça se trouve, il ne te connait même pas. Tu t'en fiches, toi, t'auras l'excuse des huit ans. Et puis ton regard est tellement sincère quand tu le poses sur lui qu'il ne pourra que comprendre.

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Kessy Y. Berkelay
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le petit mot doux de Kessy Y. Berkelay qui boit son thé le Ven 17 Aoû - 12:11 ► réponds-lui !


Kahlan & Kessy-  je tisse, comme une araignée du ciel, le fil qui relie les rêves et la réalité, et dans ma toile, j'embarque l'espoir absolu Les semaines passaient ne se ressemblaient pas. Je vous vois déjà. Les semaines se ressemblent normalement. On va travailler. On dort. On mange. En fait, il y a une semaine, sa vie était toujours la même. Il était comme un automate qui répétait toujours les mêmes erreurs. Mais, voilà que Zoé avait pointé le bout de son nez. Après huit ans, elle était revenue. Elle avait de nouveau mis sa vie sans dessus-dessous. Elle l’avait déjà fait lorsqu’elle lui avait envoyé une lettre pour lui dire qu’il allait être père. Et voilà, qu’elle était là.Devant lui. Comme si rien n’avait changé. Enfin, si elle était en colère et déçue. Mais, il n’avait pas rêvé, il avait vu de l’amour dans ses yeux. Non, mais, merde.  Il avait tout fait pour l’éloigner de lui, pour qu’elle soit heureuse, qu’elle l’oublie et fasse sa vie. Et pourtant, ses sentiments étaient toujours. S’il était honnête avec lui-même, il l’aimait toujours et l’aimerait toujours. Son corps l’aimerait toujours, mais son coeur était mort depuis huit ans. Son coeur n’avait plus de place pour personne, ni pour lui-même. Pourtant, il ne pouvait pas laisser cette histoire avoir le dessus sur lui. Il fallait qu’il continue à vivre. Peut-être que Zoé laisserait tomber son envie de rapprocher ses enfants de leur père. Peut-être qu’elle repartirait et qu’il pourrait mourir en paix. Alors, il faisait ce qu’il savait faire de mieux. Surfer le matin tôt. Donner quelques cours. Puis travailler au bar. Son bar. Le K&D. Peu de personne savait à quoi correspondait, les initiales. Kahlan et Daniel. Un secret bien gardé. Comme cette après-midi là. C’était l’été, alors le bar était toujours pleins. Matin. Midi et surtout le soir. Des touristes. Des couples. Des femmes en maillots de bains. Des hommes torses nus. Et c’était sans compter sur les enfants qui se perdaient ou que les parents envoyés pour venir chercher leur boisson. Sa vie était simple, sans chichi. Il avait déjà décidé de se laisser mourir. D’attendre la mort comme on attend un train. Toujours en retard, mais il finira bien par arrivé.Mais, on l’attendait avec impatience. Ça pour l’attendre, il l’attendait. Huit ans. Huit longue années que sa famille avait disparu, le laissant seul. Le coeur meurtri. Le coeur détruit. Il aurait pu se faire du mal. Comme Zoé lorsqu’elle avait plongé dans l’eau, pour nager soi-disant. Il n’aurait jamais ça. Parce qu’au fond, l’ancien Kessy existait encore. Autre part que dans son coeur. Alors, il avait continué sa vie. Comme là, où il servait une table. Même en tant que patron, il s’en fichait d’aider à servir ou être derrière le bar. Ce n’était pas vraiment son truc, d’être assis dans un coin, à faire inspecteur des travaux finis. Il finit de servir une table de gamines, qui se mirent à glousser lorsqu’il s’éloigna, lorsqu’il percuta quelque chose. Vu la taille, il avait dû se prendre une table. Quoiqu’il ne se souvenait pas d’une table sur cette trajectoire. Bientôt, il entendit un énorme fracat. Un verre qui se casse. Son regard se posa sur la table qui était … Au putain. Kahlan. Qu’est-ce qu’elle foutait là ? Euh… Faisait. Même dans sa tête, il devait bien parler. Soudain, elle lui sauta dessus et passa ses bras autour de son corps. Qu’est-ce qu’il devait faire ? Se serait mentir, s’il disait qu’il n’avait jamais rêvé de cette rencontre. De serrer non pas sa fille mais ses deux enfants dans ses bras. Rêver d’être le père aimant et vivant qu’ils méritaient. Il resta pétrifier. Sans pouvoir bouger. Sans savoir quoi dire. Ils restèrent là, sans que personne ne bouge. Elle était là. En pleure. Et lui ne faisait rien. Il devait faire quelque chose. Surtout que tout le monde les regardait. Son premier geste de père. Il posa le plateau sur une table derrière lui et se mit à genou. C’était dans ses moments-là, qu’il se rendait compte qu’il était grand. Il la força à s’éloigner un peu, pour pouvoir la voir dans les yeux. Elle pleurait. Parle. Dis quelque chose. « Est-ce que tu as faim, Kahlan ? » Ouah alors là. C’était fabuleux. La première chose qu’il dit à sa fille, c’est est-ce que tu as faim. Et le prix du meilleur père est décerné à Kessy. Pour, rectifier son manque de tact, il la prit dans ses bras. Espérant faire naître un sentiment dans son coeur.
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