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Toujours la même alchimie entre nous ft Zoé
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Kessy Y. Berkelay
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le petit mot doux de Kessy Y. Berkelay qui boit son thé le Lun 30 Juil - 15:25 ► réponds-lui !


Zoé et Kessy- Toujours la même alchimie entre nousLa fête battait son plein sur la plage. Il faut dire qu’ici, sur cette île, le mot d’ordre était fête. Le jeune Kessy avait eu une bonne idée en achetant ce bar, juste au bord de l’eau. Avec le nombre de personnes qui venaient chaque jour et chaque nuit, il avait remboursé son prêt depuis bien longtemps. Rien que ce soir, les touristes avaient envahi la piste de danse. En même temps, le bar avait décidé d’organiser une soirée action-vérité. C’était ça d’engager une petite jeune très sympa pour organiser les soirées. Ils avaient déjà organisé, une soirée mousse, une soirée rose, une soirée maillot de bains. Il avait bien fait de l’engager. Elle donnait au bar, un côté jeune, un côté spontanée. Cependant, ce soir, leur DJ attitrait avec décidé de s’acharner sur lui. Il faut dire que ce petit malin était sans doute l’un des seuls personnes dans sa vie qui lui tenait tête. Il aimait… non plutôt il appréciait ce petit con. Enfin, d’habitude, il l’appréciait. Sauf qu’avec cette soirée action-vérité, il avait arrêté de compter le nombre de femmes qui avait était obligé de l’embrasser, ou de lui demander son numéro. Au début, c’était drôle, mais il devait faire son travail. Servir des verres, et avec une femme qui essaye de l’embrasser toutes les dix secondes, c’est plus que compliqué. Mais, il ne disait rien. Pour deux raisons. La première, cette soirée avait fait venir encore plus de personnes que prévu. Les employés auraient une prime. La deuxième, c’est que vu le nombre de femmes qui venait à lui, il n’aurait pas de mal à en trouver une qui accepterait de partager son lit pour une nuit. C’était un avantage d’avoir des touristes qui viennent et qui partent. Pas le temps de s’attacher. Pas le temps de laisser de la place pour une autre personne. Déjà huit ans qu’il vivait comme un loup solitaire. A voguer de filles en filles. A surfer sur les plus belles plages de la planète. A vivre au jour le jour. Essayant d’oublier qu’il n’avait plus personne. Qu’il avait réussi à éloigner la seule personne qui aurait pu le sauver. Huit ans, qu’il s’obligeait à rester loin de ses enfants pour leur éviter d’avoir à vivre avec un zombie. Un homme qui survivait plus qu’il ne vivait. Cette soirée était parfaite pour trouver une femme qu’il n’aurait pas à rappeler le lendemain. Une femme avec qui il n’aurait pas peur de passer pour le pire des enfoirés. Il continua de servir des verres. Attendant le moment, où son barman prenne la relève pour le reste de la nuit. Quelques minutes, c’était ce qui lui restait. Quelques minutes a supporté les assauts de femmes qui jouaient. « Salut, patron. La fête bat son plein. Je suis pas couché. » dit son employeur en arrivant. C’était sa liberté. Pourtant, alors qu’il aurait dû être heureux d’aller se perdre dans le corps d’une femme, il se sentit seul. Il se sentait souvent seul. C’était ce qu’il avait choisi. « Fais attention, notre super DJ a décidé qu’on devait être la cible de femmes enragées. » dit-il en posant son tablier avant de se retirer, pour s’en aller. Peut-être pour trouver une femme. Peut-être pour s’isoler sur la plage. « Cette soirée était vraiment une super bonne idée. » répondit le barman, l’eau à la bouche rien qu’à l’idée d’avoir toutes les femmes à ses pieds. Il secoua la tête et s’en aller. Pourquoi, il ne pouvait pas être comme les autres ? Coucher avec une femme juste par envie et pas pour oublier sa douleur, son vide. Pourquoi, il avait mis tant de distance entre les autres et son coeur ? Il n’eut pas le temps de se poser plus de question lorsqu’il entendit la voix de l’animateur. « Mesdames, maintenant c’est au tour de notre sexy patron de jouer. » Autour de lui, il entendit des exclamations, des sifflements. « Alors Kessy action ou vérité. » Le technicien avait allumé le spot vers sa tête. Si bien qu’il pouvait voir plusieurs femmes se mordre les lèvres d’envie. Il était bel homme. Il fallait le reconnaître. « Je choisis action pour toi, embrasse la première femme à ta droite. » dit-il dans son micro avant d’exploser de rire. Bordel, il avait de la chance que la soirée lui rapporte de la tune, sinon, il l’aurait viré. « Et on veut un roulage de pelle. Montre nous qui est le patron ! » Autour de lui, tous les clients se sont mis à hurler, à l’encourager. Il était dans la merde. Bordel. Pitié que ce soit pas une femme mariée ou une femme qui soit du genre à s’attacher. Sans même regarder, il attrapa le bras d’une femme qui passait à sa droite. Il avait fermé les yeux. Autant ne rien savoir. Sans attendre et surtout sans réfléchir, il déposa les lèvres contre celles de la jeune femme. Rien de plus. Deux lèvres, l’une contre l’autre. « On a dit un roulage de pelle, patron. » Un pari est un pari. Doucement, il fit glisser sa langue à l’intérieur de celle de la jeune femme. Ce goût avait l’air connu. Comme s’il avait déjà goûter ses lèvres. Il n’était pas contre recoucher avec une femme, alors autant continuer de l’embrasser. C’était même très agréable.
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Zoé-La I. Thorne
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Est née à Honolulu et fut abandonnée à la naissance pour être adopté aussitôt. ▬ était une bonne surfeuse mais ne surfe plus depuis qu'elle fut attaquée par un requin qui a tué sa meilleure amie. ▬ Est diabétique avec indépendance à l'insuline. ▬ a des jumeaux de 8 ans (Kahlan et Daniel). ▬ a vécue 8 ans à San Francisco. ▬ a peur des insectes et de l'orage. ▬ garde sa bague de fiançailles au cou 8 ans après la rupture. ▬ a été danseuse étoile et de hula. ▬ fait du cheval, du yoga et de la boxe ainsi que de la peinture. ▬ joue de la guitare, du piano et chante à ses heures perdues.
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le petit mot doux de Zoé-La I. Thorne qui boit son thé le Lun 30 Juil - 18:49 ► réponds-lui !


Zoé et Kessy- Toujours la même alchimie entre nousMa mère me disait que je n'avais fais que fuir mes problèmes au lieu de rester à Honolulu. Me battre pour mon couple. Mes enfants n'auraient donc pas à vivre sans un père. J'ai depuis des relations un peu tendue avec elle. Peut-être ne comprenait-elle pas que je l'avais aimé au point d'avoir effectivement préférée mourir que de vivre cette image qui me hanterait ? Je savais que rester allait me tuer. Je savais que revenir allait me ramener aussi droit dans une tombe mais que ne devons-nous pas faire pour nos enfants ? Je ne voulais pas le revoir. Je voulais le revoir. Qu'importe, je l'aime encore mais je le déteste tout autant. Cette souffrance ? Oui mais l'ignorance aussi. Être ici me rappelle aussi Elisa qui doit bien rire en me regardant vivre avec deux enfants. Moi qui disait ne pas en vouloir avant d'être docteur accomplie. J'avais bien changé. J'avais pourtant le même rêve. Cette dans lequel je venais jouer en bord de mer. Abandonné depuis des années par un couple a la retraite. Il y avait une écurie, du foin. Il n'y avait déjà pas de chevaux à l'époque mais mon imagination dessinait des choses. Mes chiens y étaient heureux. J'allais enfin bientôt m'occuper de l'écurie. La retaper, la nettoyer pour recevoir des chevaux. Les miens. En attendant, je ne travaillais pas ce soir. Les enfants étaient avec Lynn. Elle allait sûrement les laisser veiller tard puis céder aux caprices mais qu'importe. Elle voulait que je sorte comme autrefois. Je n'étais plus celle d'autres fois. J'étais une maman. Kyle ne répondait pas à mes messages. Mon petit copain. Oui, oui... il dormait sûrement. Qu'importe. Il ne me manquait pas depuis mon retour. Peut-être par ce que je sais qu'il va bientôt arriver ? Peut-être si cela me permet de mieux dormir ce soir. Est-ce je l'aime ? Je n'en sais rien. Je veux croire que si mais croire et vouloir ne veulent pas dire qu'on le fait. Non, pas du tout. Du coup, je me contente de l'aimer d'une façon ou d'une autre. Et puis il fallait que je me décide à sortir. Peut-être allais-je croiser du monde ?

Sur la route, je postais une lettre pour lui dans une boîte postale. LUI. Je n'avais pas peur de le croiser, non. J'avais peur de comment je me sentirais en le croisant. J'avais peur de moi, surtiut. J'avais peur d'avoir mal. A part pour ces lettres, je tentais d'éviter de penser à lui. Je pensais surtout à elle. Encore et encore. Vivant dans ma culpabilite. Ma crainte de l'océan. J'avais tentée d'aller chez le psy mais cela n'avait rien donné. Peut-être ne devrais-je simplement jamais libre ? Trop de peut-être mais jamais de certitudes. Je me garais sur la plage, rejoignant une collègue tandis qu'elle m'avait parlée d'un bar apparemment branché. Je redoutais un peu ce côté branché. Après deux ou trois verres sans alcools, je contrôlai si je n'avais pas de messages. Maman poule, vous voyez. Je ne voulais pas vraiment être la. Je voulais être loin. Je ne me sentais pas très à l'aise. Une peur de croiser une personne que je connais. LUI ou d'autres. Je ne prêtais aucunes attentions au dj. Je me contentais de tenter d'écouter ce qu'elle dit. Difficile ? Sûrement. J'avais tenté de me sentir à l'aise. J'avais enfile ma plus belle robe du soir. Un peu décolleté mais pas de trop. On pouvait surtout deviner ma chute de reins. Mais d'une façon ou d'une autre une personne aggripait mon bras. Je me sentais éprise d'une soudaine envie de le repousser. J'essayais d'ailleurs. Peut-être pas assez mais je n'avais pas eue le temps qu'il m'embrassait. Je notais cette impression de déjà vu tout en même temps, je le repoussait assez durement mais sûrement avant de simplement le gifler. Je ne prenais même pas le temps de me rendre compte de qui il était. C'est après cette gifle que je le regardais avec plus d'attention. Mes pupilles chocolats se posaient sur lui. Une rage. Une tristesse. Une peur. Un bonheur. Un tas d'émotions grimpaient en moi. Trop. Pas assez. Je restais de longues secondes à le fixer. Les yeux humides. "Je m'en vais..." Je m'avancais, non pas pour un câlin mais pour le repousser avant de me frayer un chemin. Je fuyais. Lui m'avait repoussé en me trompant ? Moi je fuyais. C'était pourtant sa méthode avant.


Dernière édition par Zoé-La I. Thorne le Mer 1 Aoû - 20:32, édité 2 fois
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le petit mot doux de Kessy Y. Berkelay qui boit son thé le Mer 1 Aoû - 17:23 ► réponds-lui !


Zoé et Kessy- Toujours la même alchimie entre nousSi au début, il avait envie de tuer son DJ, embrasser cette inconnue était plutôt pas mal. Il fallait le reconnaître. Ses lèvres et sa langue avaient quelque chose de connu. Comme si ce n’était pas la première fois, qu’il embrassait cette femme. Ce n’avait pas vraiment été une bonne idée de ne pas ouvrir les yeux. Il aurait pu les ouvrir, mais il était tellement pris par la douceur de ses lèvres, du goût de sa langue. Tout cela était enivrant. Il était comme dans un brouillard et il ne voulait pas qu’il s’arrête. Il fallait que ça continue. C’était même bizarre. Son coeur s’était accélérer, tout seul. Il ne se sentait pas seul et blesser. Qu’est-ce que c’était que ce bordel ? Il n’eut pas le temps de se poser la question car la jeune femme venait de le repousser. Plus rapide que l’éclair, il reçut une énorme claque sur la joue. Autour de lui, le silence était d’or. On entendait pas les mouches voler. Le DJ avait éteint la musique. Ils étaient l’attraction de la soirée. Lorsqu’elle lui parla, il ouvrit les yeux comme un électrochoc. Putain, c’était une blague. Elle ne pouvait pas être là devant lui. Et pourtant si. Avec ses cheveux bruns. Ses magnifiques yeux. Toujours aussi tristes que lorsqu’il l’avait trompé. Aussi tristes que lorsqu’il l’avait espionné. Aussi rongés par la culpabilité. Elle s’avança vers lui, pour le bousculer et s’enfuir en courant. Il aurait dû la suivre, mais il était comme cloué sur place. Elle était là. Ici à Honolulu. Si elle était là, alors, ils étaient là aussi. Ses enfants. Ses bébés. Ceux qu’il avait tenu à l’écart de sa vie, de sa douleur et de sa solitude. « Et bien pour une fois qu’une dame ne tombe pas sous le charme de notre sexy patron. » Autour de lui, tout le monde se mit à exploser de rire. Soudain, la musique se fit entendre de nouveaux, et les clients se remirent à danser. Lui, il était toujours là. Le regard dans le vide. Enfin non, dans les souvenirs. Il se souvenait de ce dernier matin, avant la mort de sa sœur. Le corps nu de Zoé contre le sien. Les petits gémissement. Les mots doux. « Si tu veux, je peux la remplacer. » Cette phrase le fit sortir de sa torpeur. C’était une blonde, qui ne perdait rien pour attendre. Un autre jour, dans une autre situation, il ne se serait pas prié, mais là, il devait la retrouver. Ce fut comme un feu vert, il se retourna et parti à sa poursuite. Pendant qu’il se faufiler à travers la foule. Les souvenirs reprenaient possession de son esprit. Ceux qu’il avait essayé d’oublier. Le premier baiser. Leur première fois. Son oui lorsqu’il lui avait demandé sa main. C’était comme s’il se prenait le revers dans la figure. Il avait essayé d’oublier, de s’oublier dans sa douleur et il en payait aujourd’hui les pots cassés. Il réussit à la retrouver. Elle marchait vers la plage. En même temps, le bar ne donnait pas beaucoup d’endroit pour se cacher. Il se mit à courir et lui attrapa le bras. Pour faire quoi ? La retenir ? L’obliger à lui parler ? Mais pour dire quoi. Doucement, il l’obligea à se retourner. Pourtant, il ne la regarda pas dans les yeux, c’était trop dur. « Zoé.. heu... » Merde. C’était bien la première fois qu’il perdait les mots. Alors, sans réfléchir, il se pencha vers elle et captura ses lèvres. Comme un droguée en manque.
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Zoé-La I. Thorne
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le petit mot doux de Zoé-La I. Thorne qui boit son thé le Mer 1 Aoû - 18:53 ► réponds-lui !


Zoé et Kessy- Toujours la même alchimie entre nousJe ne voulais pas ressentir ces émotions à nouveaux.  Cette douleur qui soudainement me frappait au coeur. Cela faisait mal. C'est vrai. Très mal. Je me contentais de m'enfuir. Que dirait ma mère en voyant ça ? Je m'en fichais. Mon cerveau ne prenait même pas conscience des commentaires, du silence ou même de lui-même. Il encaissant juste mon besoin de fuir. Il voulait sûrement fuir ces émotions. Partir loin. La douleur était palpable. 9 dans un seuil de 0 à 10. Peut-être même 10. Soyons fous. Mon regard ne prenait plus attention à plus rien. Du flou. Des sons. Je n'enregistrai rien. Et quand je sentais sa main sur mon bras, je voulais espérer justement que cela soit la sienne. Que cette fois, il m'empêche de partie au lieu de rester dans le lit avec cette garce. Je voulais qu'il m'empêche de m'enfuir mais je voulais toujours le fuir. L'amour ne fait pas tout. Il m'avait perdu pour la confiance et la force de me battre qui avait disparue. Je me tournais mais mon esprit tout entier se le refusait. Pourquoi. Comment. Qu'importe, cela ne suffisait pas. Partagée entre le coeur et la rancoeur. Deux terribles ennemis. Le coeur ne suffira pas, pas dans cette vie. Je l'ecoutais dire mon prénom. Buguer. Et comme un con, comme un réflexe... Je ne l'empêchai pas de m'embrasser. Le réflexe du passé répondait comme l'on respire. Normal, il fut si longtemps mon oxygène. Tout semblait être normal. Lui. Moi. Nous. Je me laissais avoir pendant quelques longues secondes avant que mon esprit ne reprenne conscience. Idiote. Stupide. Je le repoussai à nouveau. Cette fois, je n'étais pas si gentille, ce n'était plus un simple inconnu mais lui. Le point partait tout comme sur un ring de boxe. " Arrêtes Kessy... Je ne suis pas revenue à Honolulu pour toi... lâches-moi... Toi et moi... c'est du passé." Qui arriverais-je a convaincre ? J'étais aussi convaincante qu'un éléphant qui fait du patinage artistique. " Si tu crois qu'il te suffit d'un baiser pour que tout soit oublié, tu te leurres. Tu m'as trompé... Et rien ne peut changer ça. Tu n'as même pas tenté de le cacher.", lachais-je d'une voix non sans émotions. La voix parlait autant que ce regard que je posais encore sur celui. Celui de ce matin-là. Je reculais un peu, mettant des distances entre lui et moi. " Encore faudrait-il que tu sois le père de l'année pour mériter de une once de pardon. Mais tu n'es même pas une once de père.", lui lançais-je en sachant que je disais la vérité mais regrettant tout autant mes mots la seconde après.
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Kessy Y. Berkelay
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le petit mot doux de Kessy Y. Berkelay qui boit son thé le Jeu 2 Aoû - 20:16 ► réponds-lui !


Zoé et Kessy- Toujours la même alchimie entre nousPourquoi il avait fait ça ? Il avait mis tellement d’énergie à fermer son coeur. A se barricader derrière des murs. Pourtant, il avait suffi de la voir, pour les voir s’effondrer comme un château de carte. Le souvenir de ses lèvres. De leur baiser. C’était comme une vague qu’il se prenait en pleine tête, sauf que là, c’était des souvenirs. Son corps contre le sien lorsqu’ils dormaient. Les balades le long de la plage. Les longues nuits à parler encore et encore. Merde. Il fallait qu’il ferme son coeur. Il fallait qu’il la repousse. Qu’il arrête ses conneries. Il n’avait plus de place pour l’amour, la déception ou le chagrin dans sa vie. Juste la solitude en attendant que la mort vienne le chercher lui aussi. Heureusement, ce fut elle qui le repoussa. Il ne fallait pas qu’il la regarde dans les yeux. Mais c’était impossible. Huit ans. C’était long. Trop long. Il faisait sombre, loin de la fête, mais pourtant, il arrivait à voir la douleur et la déception dans son regard. Est-ce qu’il le méritait ? Certainement. Au fond, il ne s’était jamais senti digne de personne. Ni de sa sœur. Ni de ses parents. Ni de Zoé. Il avait toujours été différent, dans un autre monde. Il n’eut pas vraiment le temps de dire ou penser car, un poing vint se refermer sur sa joue. D’accord. Il le méritait. Pour l’abandon. Pour la tromperie. Pour les années de silences. Pour les deux baisers qui venaient de se produire. Pour tout en fait. Il écoutait chacune de ses paroles, mais ce pain eut pour effet de lui remettre les idées dans le bonne ordre. Et de remonter les remparts autour de son coeur. Il aurait dû être blessé, touché ou même se sentir coupable de ses paroles. Mais la mort de sa fille l’avait emmuré dans une solitude, un silence et une indifférence de la vie. Il ne ressentait plus rien. Il était comme un condamné un mort qui attendait la sentence. Les mots rentraient et ressortaient. Comme s’il n’était pas des lames tranchantes. Trompé. Père de l’année. Putain merde. Il avait pas pensé à ça. Si elle était là, alors les enfants devaient être là. Ses enfants. Merde. Merde. Merde. Dire que cette soirée avait bien commencé. Il aurait pu déjà être en train de perdre une autre partie de son âme dans le corps d’une jeune femme qu’il ne reverrait pas. Il pourrait être en train de s’oublier un peu plus. Se laisser mourir. Mais non. Il n’avait pas assez souffert, il fallait que le destin en rajoute une couche. « Pourtant, tu ne m’as pas repoussé tout de suite. Tu as aimé ça. » Voilà, il avait remis sa casquette de gros con. Ce n’était pas difficile au final. Une baffe. Un coup de poing. Et il était de nouveau au fond du trou. « Merci pour ce rappel de mes fautes. Mais, il me semble t’avoir prévenu que j’étais pas digne de toi… Tu savais à quoi t’en tenir. » être méchant. S’enfoncer encore plus. Se laisser mourir encore plus. « Tu devrais repartir. Toi et les enfants. Parce que je ne suis peut-être pas le père de l’année, mais j’ai évité à mes enfants de vivre avec un homme perdu et mort de l’intérieur. » Il se retourna vers la mer. Cette endroit indomptable et magique. Cette endroit où il avait souvent imaginé mourir pour retrouver sa famille. Son havre de paix. « Tu devrais juste dire à Daniel, qu’il ne faut pas parler avec les inconnus et à Kahlan qu’elle a raison de défendre les plus petits. » Alors comme souvent, il laisse son esprit se perdre dans les profondeurs de l’océan.
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Zoé-La I. Thorne
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le petit mot doux de Zoé-La I. Thorne qui boit son thé le Jeu 2 Aoû - 23:39 ► réponds-lui !


Zoé et Kessy- Toujours la même alchimie entre nousJ'avais longtemps pensée que les hommes pouvaient être stupide, je n’étais pourtant qu'une enfant à l'époque.  On dit qu'un enfant dit toujours le vérité puisqu'il ne se prend pas la tête avec les problèmes des adultes. Ils vont innocemment droit au but. Parfois je me demandais comment la petite Zoé pourrait réagir, ce qu'elle pourrait le dire. Serait-ce un jour possible de lui parler ? J’aimerais tellement qu’elle me remette les aiguilles à la bonne heure. Vraiment. Un peu de trop. Je pourrais demander cela à ma fille mais cela concerne son père. Un homme qu'elle imagine mais qu'elle n'a jamais rencontré. Un homme qui n'a jamais été un père pour elle. Je ne voulais pas mêler mes enfants à cela. Quand il les rencontrera, je voulais que cela soit préparés mais également qu'ils soient prêts. Je lâchais des mots que j'avais sur le bout de la langue depuis tellement longtemps. Des mots que je ne laissais pas dans mes lettres toujours pacifiques. Je ne voulais pas de cette animosité dans un espoir qu'il y réponde. Pour eux. Pas pour moi. Mais là ? C'était moi qu'il embrassait. C'était ma blessure qu'il ouvrait. C'était à moi qu'il faisait mal. Il s’en prenait aussi à eux en quelques sortes. Il faisait mal à leur maman. Il m’éloignait de l’idée d’être prêt à voir ses enfants. Il ne me donnait pas envie de risquer leur bonheur. Je ne voulais pas qu’ils soient déçus. Je ne voulais pas voir ces larmes couler sur leurs joues. Les miennes pouvaient survivre pas les leurs. Je l’écoutais, stupide, arrogant. Je ne l’avais pas repoussé. Et alors ? Je ne disais rien. Je le laissais jouer le jeu du connard. Sauf qu’à une différence proche, je savais qu’il ne l’était pas. Il jouait le bon comédien opprimé mais il n’en était rien. Oh oui, le bon vieux laïus. Je soupirais doucement. Et encore pire quand il pensait que j’étais là pour lui. MOI. Les enfants peut-être. Moi aussi. Mais non, je n’étais pas là QUE pour lui. Cela me faisait rouler des yeux. L’entendre jouer le connard. Oui, voilà. Et puis. Non mais il a le culot en plus de me dire comment éduquer mes enfants ? Enfin non, me dire quoi leur dire. Du pareil au même. Je regardais son dos. La colère. La tristesse. Tout ça ? C’était encore en moi. Je ne pouvais pas les ignorer. Ils étaient vivants. Je soupirais doucement en tournant mon regard vers la fête et ensuite sur son dos. Un long silence. Je ne disais rien. Pas de suite. Non. « Tu penses vraiment qu’on se réveille un jour et que par enchantement, on cesse d’aimer ? On ne cesse pas d’aimer, Kessy. Aimer, c’est pour la vie. Alors tu peux me répéter tant que tu veux, tout ce que tu veux que tu ne me mérites pas… J’en ai marre de l’entendre. Oui, tu as foiré mais par ce que tu as voulu le foirer. Moi, j’étais prête à me battre pour toi alors que moi aussi… quand elle est morte, une part de moi l’a suivie mais quand je t’ai vu avec cette pouffiasse, tu as tué tout ce qui restait en moi. Mais non, on ne peut pas cesser d’aimer. Tu crois vraiment que cela fonctionne comme ça ? PAF, un jour… on arrête. Oui, je ne t’ai pas repoussé au début… car pourquoi le cacher ? Une part de moi t’aimera toujours mais tu m’as tuée Kessy. », lui hurlais-je littéralement dessus avec une passion peu commune mais oui, j’étais passionnée en disant ça. Le cœur parlait tout comme ce matin-là. Les mots sortaient. « Mais tu ne les tueras pas. Je refuse que tu les approches avec cette attitude. Tu crois vraiment que je suis là seulement pour toi ? Ou même pour toi, tout simplement. Non mais… tu n’es pas un dieu, tu n’es pas tout… Il n’y a pas que toi sur cette île. Et moi, tu y penses ? Mes rêves… oh bien sûr à part celui de t’épouser car la chambre de mon enfance est un musée des préparatifs d’un mariage annulé… Tu crois que ça me fait du bien d’être retour alors que j’ai passé les 8 dernières années à fuir cette émotion qui brule ? Cette douleur. Tu crois que c’est simple de te voir dans leurs yeux ? Tu te trompes. », mes mots étaient peut—être sans cesse. Je n’en savais rien. Je ne contrôlais rien. Je secouais simplement la tête en riant nerveusement. Un rire nerveux qui m’arrivait toujours quand je ne savais plus contrôler mes émotions. Des larmes de colères. Des larmes de tristesse. Des larmes de tout. « Et je te hais… autant que je t’aime… car en voulant m’éviter d’être malheureuse, tu m’as emporté dans ta tombe. J’aurais préférée mourir avec elle… JE TE HAIS, tu m’entends… Je te hais encore après 8 années… », lui hurlais-je encore plus fort. Trop fort. Certaines personnes se tournaient même vers lui. « Je te déteste… par ce que je n’arrive pas à arrêter de t’aimer même si tu m’a détruire. Je peux parler de l’autre côté du monde, cela ne change rien. Je me balade avec ton fantôme, son fantôme… », je me rapprochais alors de lui, le poussant un peu plus vers la rive. Juste le poussant par rage. Voulant le secouer également. « Et tu agis toujours comme un con qui n’en a rien à foutre. J’ai passé 8 années avec deux enfants qui me demandaient qui tu étais… à quoi tu ressemblais… deux enfants qui voulaient te connaitre. Et toi, tu viens les voir ? Tu viens les voir sans même prendre la peine de me prévenir ? Sans mon consentement. Je te déteste car tu penses qu’ils sont heureux sans toi ? », je riais nerveusement à nouveau. Je pleurais nerveusement à nouveau. « Vas au diable, Kessy… », lâchais-je avant de le pousser encore. Je n’étais pas prête de le revoir, on en doute encore ? « S’IL N’ÉTAIT PAS LA… je crois que je serais morte aussi… », finissais-je par hurler. « Tu comprends ça ? », rajoutais-je.

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Kessy Y. Berkelay
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le petit mot doux de Kessy Y. Berkelay qui boit son thé le Ven 3 Aoû - 22:42 ► réponds-lui !


Zoé et Kessy- Toujours la même alchimie entre nousIl regardait l’océan. Cet endroit qui lui avait tant donné et pourtant, il lui avait tout pris. Il avait fait tellement de surf sur les plus belles vagues. Il était tombé. Il avait vécu les plus belles émotions. Il lui avait donné son plaisir et sa passion et elle lui avait pris sa sœur. D’accord, techniquement, c’était le requin qui avait pris sa sœur. Mais un requin ça vit dans l’océan. En plus de sa sœur, il avait perdu ses parents. Ils n’étaient plus que l’ombre d’eux même après la mort d’Eliza, ils n’auraient jamais dû prendre la voiture. C’était à lui de prendre soin d’eux. Comme il aurait dû prendre soin de sa sœur. Comme il aurait dû prendre soin de Zoé. Pourtant, il les avait tous laissé partir. Sans rien pouvoir faire. D’accord, je vois venir. Il aurait pu retenir Zoé, il aurait pu s’empêcher de déraper, mais au fond, il était déjà mort. Il n’était qu’un poids. Même si elle le détestait, même si elle lui hurlait dessus, il avait bien fait de la laisser partir. Il l’aurait entraîné vers le fond avec lui, et peut-être qu’elle serait déjà morte à l’heure qu’il est. La mer, c’était son oxygène malgré tout ça. Tu le vois vivre au Texas ? Jamais. Il continuait de fixer sans la regarder. Peut-être qu’elle finirait par partir. Elle était bien arrivée jusque là, elle pouvait repartir par le même endroit. Il paierait le billet d’avion s’il fallait. Mais, il aurait dû se souvenir que c’était Zoé. Elle ne lâchait jamais l’affaire. Autrefois, il avait aimé ça. Elle ne se laissait pas faire. Elle avait toujours le dernier mot. Elle ne se laissait jamais abattre avant d’avoir le dernier mot. Malgré que son regard était fixé sur l’océan, il l’écoutait. Il n’aurait pas dû. Ses mots étaient comme des centaines de boulets de canon qui essayait de faire tomber ses remparts. Est-ce qu’elle avait raison ? Est-ce qu’on ne pouvait pas arrêter d’aimer ? Non, elle avait tord. Son coeur était vide. Il ne ressentait plus rien. D’accord, il avait toujours de l’attirance pour elle. Voilà pourquoi, il l’avait embrassé, mais il ne ressentait rien. Il aurait dû avoir le coeur qui bat. Il aurait dû sentir des papillons dans le ventre. Mais non. Elle était juste une fille qu’il avait aimé et qu’il avait perdu. Pourtant, il ne dit rien. Il la laissa terminer. Il la laissait croire qu’elle l’atteignait, mais son coeur était vide. La seule chose qui lui fit mal c’était d’entendre parler des enfants. Il les avait abandonné. Non, ses enfants ne l’avaient jamais vu alors, il ne pouvait les avoir abandonné. S’il arrivait à s’en convaincre. Pourtant, lorsqu’elle hurla qu’elle le haïssait, il se retourna. Pourquoi ? Pour être sûr d’être seul. Pour être sûr qu’il avait réussi à sombrer encore un peu plus vers le fond. Pourtant, elle l’aimait. Comment c’était possible. Elle le haïssait, et elle l’aimait. Alors que lui, il se détestait, il n’arrivait même plus à se regarder dans la glace. « Putain mais tu ne comprends pas. Je veux pas les voir. Pas parce que je suis qu’un connard. J’aimerais les serrer dans mes bras, leur dire que je les aime, les emmener à la plage, apprendre à Daniel à faire du surf, mais je serais le pire des enfoirés. Un père absent c’est mieux qu’un père mort. » Elle ne pouvait pas le comprendre. Elle avait beau dire qu’ils l’avaient sauvé. Elle ne pouvait pas le comprendre. Elle ressentait des émotions. Elle l’aimait, elle le détestait. « Je vais te dire un truc. Oui, tu peux arrêter d’aimer, au moment où tu arrêtes de ressentir les émotions. Tu attends quoi ? Que je te dise que je regrette, que je t’aime et que je suis désolé. » Il la regarda dans les yeux, mais son regard était vide, sans expression, mort. « Je regrette, je t’aime et je suis désolé. Tu vois comme ça sonne faux. Parce que je suis mort à l’intérieur, putain. Je suis plus le mec que t’as connu. Tu ne peux pas comprendre, parce que même si tu as perdu juste une petite partie de ton coeur, mais tu ressens encore des choses dans ton coeur. » Sans réfléchir, il lui posa ses mains sur ses joues pour l’obliger à le regarder dans les yeux. Il voulait qu’elle comprenne, qu’elle ne cherche plus à le voir. Il fallait qu’elle s’en aille. Qu’elle se préserve. Qu’elle vive. Qu’elle l’oublie. « J’ai merdé cette nuit-là, j’avais trop bu et j’ai pas réfléchi, mais je regrette pas car que tu le veuilles ou non, je t’ai sauvé, et j’ai sauvé nos enfants. Tu veux leur présenter un père qui ressemble plus à un condamné à mort qu’à un père ? Non. Tu veux savoir ce que j’ai ressenti lorsque Daniel m’a parlé ? » Il fit une pause et la relâcha. Il fallait qu’il s’en aille. Qu’il la laisse partir. « Rien. » Les mots résonnaient dans la nuit. Comme une bombe qui explose.


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Zoé-La I. Thorne
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Est née à Honolulu et fut abandonnée à la naissance pour être adopté aussitôt. ▬ était une bonne surfeuse mais ne surfe plus depuis qu'elle fut attaquée par un requin qui a tué sa meilleure amie. ▬ Est diabétique avec indépendance à l'insuline. ▬ a des jumeaux de 8 ans (Kahlan et Daniel). ▬ a vécue 8 ans à San Francisco. ▬ a peur des insectes et de l'orage. ▬ garde sa bague de fiançailles au cou 8 ans après la rupture. ▬ a été danseuse étoile et de hula. ▬ fait du cheval, du yoga et de la boxe ainsi que de la peinture. ▬ joue de la guitare, du piano et chante à ses heures perdues.
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le petit mot doux de Zoé-La I. Thorne qui boit son thé le Ven 3 Aoû - 23:58 ► réponds-lui !

[quote="Zoé-La I. Thorne"]

Zoé et Kessy- Toujours la même alchimie entre nousCela faisait huit années à fuir ces émotions, à refuser d’en parler. J’avais perdu mon temps ? Non. Je le perdais en ce moment-même. Cela faisait huit années. C’était long. Pourquoi remonter dans le passé ? C’était bizarre, je me sentais comme ce matin-là. Je me sentais comme si l’eau n’avait jamais coulée sous les ponts. A force de refouler, la douleur est encore là. Comme une dispute inachevée. Comme une histoire qui n’a jamais réellement connue une fin. C’est exactement cela. Je me sentais inachevée. J’avais l’impression que rien n’avait vraiment eu une fin. Rien n’avait mérité cette fin. Je comptais les secondes après avoir simplement criée que je serais morte sans ces enfants. Je me demandais simplement comment j’avais fait pour vraiment garder cette haine pendant tout ce temps. Pourquoi n’avais-je juste pas oubliée tout cela ? Comment ? Je l’aimais et qu’importe ce que je dise aux autres. Je l’aimerais toujours puisqu’il était mon oxygène. Je soupirais doucement, mon regard se posant sur son visage tandis qu’il reprenait la parole à son tour. Je ne le comprenais pas non. Je le comprenais. Je n’avais plus de logique dans une logique que même moi, je ne comprenais pas. Je le laissais parler. Je restais de marbre. A quoi beau le couper ? J’étais moi dans un état second que je ne comprenais même pas ce qui m’était arrivé. Oui, je pensais le moindre des mots mais j’avais un autre homme dans ma vie. Je  ne pouvais pas dire ainsi à mon ex que je l’aime encore. C’était vrai. Mais quand même. Je soupirais doucement en le regardant. Il m’énervait. Oui. Il m’énervait. Il tenait alors mon visage, je voulais juste repousser ses mains. Je voulais qu’il caresse mes joues. Je voulais deux choses qui se contredisaient. Et merde, quoi, je ne pouvais pas être une fille normale pour une fois ? Éviter d’avoir des envies que je n’avais pas droit à avoir. Je prenais une profonde inspiration, il lâchait mes joues et il disait ne rien ressentir. Je reculais d’un pas. « Oui, je ressens des choses car j’ai réalisé que même si j’avais perdue Eliza. Même si je t’avais perdu, il restait des gens qui m’aiment et qui ne méritent pas que je les mette de côté. », disais-je d’un ton plus calme même si l’on sentait encore ce petit pincement. On sentait que je tentais de me contrôler. « Tu peux dire tout ce que tu veux… tout ce que j’entends… c’est que tu es égoïste. Oui, voilà, égoïste. Oui, tu as perdu des gens que tu aimes mais putain… Kessy… ce n’est pas en éloignant les autres que tu les sauves ou je ne sais ce que tu as entré dans ta tête. Eliza n’est pas morte par ta faute mais la mienne. C’était moi. C’était moi qui l’ai accompagné. C’était moi qui étais avec elle. C’est moi qui n’ai pas bougé un pouce. C’EST moi qui ai survécu. Tes parents… ce n’était pas de ta faute non plus. Des accidents arrivent tout le temps. C’est ce que tu me dirais si moi… je me sentais coupable de la mort d’Eliza. Pourquoi tu n’es pas fichu de voir que tu ne peux rien y changer. T’arrêter d’aimer. Pourquoi ? Les empêcher de mourir ? Pendant ce temps, non, ils ne sont pas heureux par ce qu’ils n’auront jamais la chance de rencontrer l’homme que j’ai connu. Celui qui m’a forcé à sortir de ma coquille. Celui qui m’a défendu quand j’en avais besoin… Celui qui m’a fait tomber amoureuse alors que je n’étais même pas fichue de voir qu’il y avait des hommes qui en valait la peine. On ne peut pas arrêter d’avoir des émotions… t’es quoi ? Un vampire ? On les ressent, on se ment juste à nous-même… Je sais de quoi je parle, j’étais persuadée de ne plus rien ressentir face à toi… et pourtant tout est encore là. », lâchais-je avec un rire nerveux. « Je ne veux pas t’entendre dire que tu regrettes ou qu’importe… je m’en fiche. Je veux juste que tu réalises que tu as encore une famille qui elle est bien vivante alors arrêtes de jouer au zombie et réveilles-toi, merde. », explosais-je cette fois en hurlant à nouveau avant de me calmer aussitôt. « Mais qu’importe… comme je te l’ai dis, je ne suis pas là pour toi, eux non plus. Je suis là car cette villa, j’en ai rêvé toute ma vie ainsi que ce boulot. Tu connais mes rêves sauf que tu n’es pas là pour les partager. Elle, non plus mais si je dois les vivre pour elle… si des gens doivent continuer à vivre pour elle, pour eux autant que cela soit tes enfants puisque toi, tu n’auras jamais les couilles de t’y mettre. Tu n’auras jamais les couilles de leur rendre honneur. Tu crois qu’ils aiment les choix que tu fais ? », je soupirais doucement en tournant mon regard vers l’océan. Je le pointais du doigt. « Depuis 8 années, je n’ai plus mis un seul pied dans l’eau, c’est peut-être la seule raison pour laquelle… ta sœur m’en voudrait mais toi, tu veux qu’on fasse la liste ? », lui demandais-je alors. « Je ne pense pas qu’ils seraient heureux de voir comment tu es devenu. De te voir renier ta famille sous prétexte que tu ne ressentes plus d’émotions. De voir que tu as ruiné le seul famille qui te restait. J’étais déjà enceinte le jour où j’étais dans cet océan face à ce requin… NOUS ON A SURVÉCU. Tu as encore de la famille… si tu étais au moins fichu d’ouvrir les yeux. Ce n’est pas que je ne te comprends pas, c’est que tu ne comprends pas qu’on est là. Tu crois qu’en acceptant qu’il reste des gens dans ta vie… tu vas les tuer ? N’importe quoi. Au lieu de te raccrocher à ce qui te reste... », je riais doucement en haussant les épaules. « Mais tu sais quoi ? Je m’en fiche… », je reculais alors en levant les mains. « Si même eux ne peuvent pas te convaincre à revenir à la raison… qui le pourra ? Il faut croire que tu ne m’as jamais aimée assez que pour que je suffise. Mais j'ai l'habitude de ça... les gens adorent m'abandonner. Ne t'en fais pas pour moi, je m'en suis remise. Ma vie va très bien. », soufflais-je avant de retourner petit à petit vers le parking. Non, je ne voulais plus me battre. A quoi bon ?

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Kessy Y. Berkelay
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le petit mot doux de Kessy Y. Berkelay qui boit son thé le Jeu 9 Aoû - 19:07 ► réponds-lui !


Zoé et Kessy- Toujours la même alchimie entre nousIl regardait l’océan. Il se détachait de la vie. De ce qu’il se passait là maintenant. Il ne le faisait même pas exprès. Il était comme ça. Il avait perdu son coeur. Tout son coeur. Sa famille était toute sa vie. Et il l’avait perdu. Il savait qu’il lui restait Zoé et ses deux enfants. La vérité ? S’il ne s’était pas jeté d’une des montagnes de l’île, c’était à cause d’eux. Pour l’instant, il était juste un père absent, mais ses enfants n’étaient pas orphelin. Il ne pouvait pas leur faire ça. Même s’il attendait la mort comme une vieille amie depuis déjà très longtemps. Huit ans, pour être précis. Huit ans qu’il vivait comme un condamné. Huit ans que la vie s’était arrêté dans son coeur. Souvent, il se comparait à un homme qui était en mort cérébrale. Il était mort de l’intérieur et pourtant son coeur continuait à battre. Là, c’était son coeur qui avait cessé de battre, mais son corps résistait. Bien sûr qu’il aurait voulu faire repartir cet organe vital. Bien sûr qu’il aurait voulu être un père pour les enfants. Un mari pour Zoé. Un homme vivant. Il avait essayé. Avant de commettre l’irréparable avec Zoé, il avait essayé. Elle l’ignorait mais lorsque les premiers symptômes avaient débuté, il avait été voir une psychologue. Lorsque Zoé se trouvait devant lui, mais qu’il ne ressentait plus rien. Qu’elle n’était plus son air pour respirer. Qu’avoir son corps collé contre le sien ne lui faisait ni chaud, ni froid, il avait essayé de comprendre, de changer, d’éviter l’irréparable. Mais rien. Personne n’avait pu l’aider. Parce qu’il était juste mort. Alors, il regardait l’océan, écoutant les longues tirades de Zoé. Essayant de ressentir quelque chose. De la honte. De la colère. De la tristesse. De la déception. Quelque chose mais rien. Pourtant, elle avait raison, il était égoïste. La vie l’avait rendu comme ça. Les épreuves. Les morts. Est-ce que sa famille serait déçu de lui ?
Bien sûr. Est-ce qu’ils seraient en colère ? Certainement. Il y pensait souvent. C’était pour cela qu’il avait fait plusieurs allée-retours vers le continent pour voir ses enfants. Il voulait les voir et d’une certaine façon que sa famille les voit à travers ses yeux. Il réfléchissait tellement qu’il n’avait pas vraiment écouté la fin de sa tirade. C’était assez fréquent. Il se repliait sur lui-même. Dans sa tête. Dans son coeur. Dans un monde, où il ne devait plus faire semblant que tout allait bien. Elle avait déjà fait quelques pas, lorsqu’il se retira de sa transe. Il aurait dû la laisser partir. Il aurait dû lui montrer qu’il n’était pas égoiste qu’il lui laissait de l’espace, qu’il l’a laissé partir. Pourtant, il la rattrapa et l’obligea à la regarder dans les yeux pour qu’elle comprenne, qu’elle voit. Qu’elle voit quoi ? Qu’il était mort ? Qu’il avait besoin d’aide ? Il ne savait pas pourquoi il allait se justifier. « Tu comprends rien. Je t’en ai jamais voulu. C’était un putain d’accident. Que ce soit toi ou elle, j’aurais été dans le même état. Parce que vous étiez mon coeur ma vie. Je vais t’expliquer simplement. Tu vois Harry Potter. Il y a une théorie sur Sirius Black. Qu’il serait mort en même temps que ses meilleurs amis et que c’est pour ça qu’Harry le voit jeune avec la pierre. Son âme est morte, mais pas son corps. Je suis pareil. » Il ne savait pas vraiment d’où lui sortait cette explication mais c’était une très bonne comparaison. « Crois-moi quand je te dis que nos enfants seront plus heureux sans moi. Parce que cet homme que tu décris n’existe plus. Je pourrais être un enfoiré et te dire qu’il est caché au fond de mon corps, mais il n’est plus là. Il est mort. » Il inspira une bonne fois, avant de lui avouer la vérité. « C’est pour eux que je suis encore là. Que je n’ai pas laissé la mer m’emportait. Je veux pas que tu leur annonces un jour que leur père s’est suicidé parce qu’il a été trop lâche. Tu crois que je suis égoïste. Et bien je pourrais l’être. Qu’est-ce que tu crois que ça serait le mieux ? Que je me laisse noyer avec ma sœur ? Que je conduise trop vite comme mes parents ? Ou alors je pourrais innover. » C’était horrible, mais il était horrible. Il était un con. Il l’avait toujours été. Les filles. Sa moto. Faire la fête. Voilà comment, il est. « Mais tu as tord sur un point. Tu m’as toujours suffi. C’est vrai. J’aurais pu choisir une fille plus belle. Une blonde. J’ai toujours aimé les blondes. Mais, c’est toi que j’ai choisi. Parce qu’avec toi, tout était simple. Tu étais ma vie. Je voulais seulement me lever avec toi. Je voulais m’endormir dans tes bras. J’aurais voulu vous empêcher de partir ce matin là. Tu me suffisais. Mais, ils sont morts et que tu le veuilles ou non je suis mort moi aussi. Tu as une belle vie. Super continue là. Profite. » Cette fois se fut lui qui s’éloigna. La conversation était finie. Il n’allait pas passer sa vie à essayer de la convaincre, elle ne comprendrait pas. Elle ne comprendrait jamais. « Tu te souviens de cette fois-là, où on avait parlé de la maison qu’on aimerait. Je l’ai construit. Elle est magnifique, comme tu l’avais imaginé. Tu vois j’ai essayé mais que tu le veuilles ou non. Que tu espères ou veuille. Eliza, mes parents et moi, on est tous mort. Ce n’est qu’une question de temps pour moi. » Elle lui tournait le dos et il ne put s’empêcher d’ajouter une phrase. « Parfois, la plus belle preuve d’amour qu’on puisse donner à une personne c’est la laisser partir. La laisser être heureuse. Alors sois heureuse, Zoé. Tu le mérites.» Sur ses derniers mots, il s’en alla. La dernière fois, il ne lui avait pas donné d’explication. Peut-être qu’elle pourrait avancer maintenant et lui, juste attendre la mort.
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