▬ ARIEL&ALEKSANDER - bienvenue dans le club des surfeurs anonymes ▬

ARIEL&ALEKSANDER - bienvenue dans le club des surfeurs anonymes !Têtue, je l’étais. Je voulais venir à bout de ma liste de choses à faire. Partagez entre mon enquête afin de trouver qui, où et comment mais surtout pourquoi l’on aurait tué mon frère… Je devais me trouver des acolytes. C’était en bon chemin, j’avais déjà quelques noms et surtout quelques amis. J’abusais un peu des dossiers de la CIA pour trouver toutes les personnes qu’ils avaient déjà remarqués. J’avais quelques noms. Surtout ce nom. Il avait été viré mais c’était justement ce que je voulais. Je voulais trouver des acolytes qui n’avaient aucunes limites, qui n’avaient peur de rien mais en qui je pourrais faire totalement confiance. Le plus dingue étant que je trouve plus de mecs que de filles actuellement mais qu’importe ? Autant s’entourer d’hommes. De toute façon, c’est pareil, on a juste pas du tout le même attribut sexuel puis nous… on a la malédiction des ragniagnias mais où est la différence ? Sauf qu’une fois par mois, on peut s’autoriser à boxer encore plus les méchants avec une bonne excuse. Et oui. Aleksander me fut conseillé par des collègues de la CIA. Son profil revenait souvent dans les dossiers et il était apparemment à Honolulu en ce moment, donc je m’y étais intéressée de plus prés. Je l’avais tout d’abord suivi pendant plusieurs jours. Discrètement et pas toute la journée. Juste des petits passages. Je le pistais mais sans plus. Je voulais vérifier qu’il soit net. Qu’il n’ait rien à se reprocher à part piquer les vagues des adolescentes en pleine irruptions d’amour qui passaient 20 minutes à estimer la valeur de ses pectoraux. Bon d’accord, j’ai fait la même chose mais alors ? J’ai le droit. Non ? Aucunes idées. J’avais assez de problèmes à penser. Déjà, un deuil à faire. J’étais en total déni. En quelques sortes. Comme si résoudre l’affaire allait ramener mon frère. Cela ne marche pas ainsi. Il est mort. Kyle est mort et ne reviendra jamais à la vie. Mais je m’enfermais dans mon affaire pour ne pas y penser. Avais-je pleuré ? Non, c’est pour les filles. Mais oui, c’est vrai, je suis une fille. Mais je vous zut, c’est quoi le problème d’être une fille ? Une fois qu’il semblait sortir de l’eau, je m’éloignais du bar de la plage avec mon smoothie à la main. Vêtue simplement d’un short léger beige et d’une chemise blanche en lin, je l’accostais alors sans vraiment passer par 24 chemins. « Agent Myran ? », demandais-je alors que j’étais persuadée que c’était lui. « Bonjour, je suis l’agent Caldwell de la CIA ! », disais-je directement. Oui, je n’étais plus un agent de la CIA enfin si mais en pause. Je le suis encore et je peux y retourner en claquant des doigts mais j’avais demandé un congé sabbatique. Peut-être que j’y retournerais mais rien n’était prévu. J’avais surtout peur qu’il ne fasse le lien avec le gouverneur Caldwell comme cela m’arrive tellement souvent depuis quelques jours. Dans le reste du monde, on s’en fiche mais à Honolulu ? Tout le monde connait le nom de mon père ou même le fait que mon frère vient de se faire zigouiller. Je priais pour qu’il ne lise pas les nouvelles dans les journaux. J’en avais ras-le-bol des condoléances. Le dernier possiblement recruté… avait totalement échoué au test en me les souhaitant. J’en avais juste marre d’entendre ce laïus de bon ordre ou du moins pas du premier abord. « Comment allez-vous ? », finissais-je par demander de toute logique avant d’émettre la raison de mon approche. J'aurais peut-être dû, ce n'est pas vraiment courant de se faire accoster par la CIA. Certains auraient peur... mais les relations humaines ne sont pas vraiment une chose dans laquelle j'excelle.

Assis à cheval sur sa planche, au milieu de l’océan. Alek balaya les alentours allant de l’horizon à la plage toute proche. Cela lui arrivait souvent de se poser et de réfléchir à la situation. Il avait encore du mal à assimiler sa nouvelle situation, et il souriait en imaginant sa tête si on lui avait dit l’année précédente qu’il ferait du surf à Hawaii et se retrouverait sans emploi. Un changement particulièrement compliqué au départ. L’armée offrait un cadre très strict et surtout un emploi du temps minuté à la seconde près. On savait toujours ce que l’on devait faire et à quel moment le faire. Aujourd’hui il avait pris l’habitude inverse et ne planifiait plus rien, comme un adolescent laissé sans règle. Il profitait simplement de ses journées et vivaient sur ses économies ainsi que de petits boulots pour occuper le temps. Cela ne durerait pas éternellement mais pour le moment, il avait besoin de faire le point et surtout de se trouver un nouveau but dans la vie. Son esprit fut ramené à la réalité quand il sentit une vague s’approcher. Sans la voir, et avec sa faible expérience, Aleksander sut que c’était celle qu’il attendait. Il s’élança puis chevaucha la vague jusqu’ à la plage avec deux autres surfeurs. Une fois arrivé sur la terre ferme, Alek prit sa planche sous le bras et se dirigea vers la plage en elle-même. Il était dans l’eau depuis près de deux heures. Il était temps de passer à autre chose. Son regard se posa sur une blonde qui semblait venir à sa rencontre. Il l’avait déjà croisé quelques fois ces derniers jours mais n’y avait jamais prêté plus d’attention. C’était des rencontres trop brèves pour soupçonner une filature…

Le texan interrompit sa marche quand elle l’interpella. Sa surprise ne put être contenue en l’entendant l’appeler par son nom et y ajouter agent juste avant. Il resta perplexe quelques secondes… avant de laisser échapper un petit sourire à la suite de ses paroles. La CIA. Alek se retint d’éclater de rire. Son interlocutrice semblait être extrêmement sérieuse et ne donnait pas l’impression de vouloir le berner. L’espace de quelques secondes il s’interrogea sur ses sens et se demanda si il n’était pas émoussé pour ne pas l’avoir remarqué un peu plus auparavant. Finalement, dans un sourire amical, il lança simplement.

_ « Agent… Je ne pense pas, ou alors je n’étais pas au courant. » Il marqua une pause et reprit simplement. « En tout cas je pense que vous devez vous tromper de personne. Je ne vous serais pas d’une grande utilité »

Une autre personne aurait probablement fait le rapprochement entre son nom de famille et celui du gouverneur. Mais Alek ne prenait jamais le temps de lire les journaux, ou alors ce n’était qu’un simple coup d’œil en passant. Cela représentait peu d’intérêt pour lui, dans la mesure où les véritables informations ne se trouvaient pas dans ce type de contenu selon lui. Sa question suivante le fit simplement sourire.

_ « Je vais bien. Et vous ? J’espère que vous profiterez de l’eau. Elle est excellente. »

Aleksander fit mine de partir et avança de deux pas, avant de se retourner pour se retrouver face à la jeune femme. Sa curiosité avait été éveillée maintenant. Pourquoi venir lui parler maintenant. Pourquoi l’avoir surveillé de temps en temps… Même si il ne le comprenait que maintenant. D’ailleurs il s’attendait à ce qu’elle lui récite son CV comme dans les films, en commençant cette fois par son grande. Major.

_ « Juste une question. Que me voulez-vous exactement ? »

La question était posée maintenant, et il n’attendait plus que la réponse. Et pourtant Alek hésitait encore à reprendre sa route et l’ignorait complètement. La CIA n’augurait jamais rien de bon ni d’agréable.

ARIEL&ALEKSANDER - bienvenue dans le club des surfeurs anonymes !Le boulot, encore le boulot. Mon père n’arrêtait pas de me dire que je devrais malgré tout prendre une pause. Je devais penser à moi. On pouvait attendre. Cela pouvait attendre. Non. Je refusais d’attendre. Je voulais que cela s’arrange, maintenant. Je prenais donc l’initiative de venir trouver cet homme. C’était maintenant ou jamais. Maintenant était vraiment mieux que jamais. Je l’observais. Je l’étudiais et ce même si nous parlions en ce moment-même. C’était encore un test. Il me répondait ne pas être un agent. Je souriais en lui faisant une sorte de clin d’œil. Il pouvait le devenir en un instant si je le décidais. Un claquement de doigts. J’avais tous les droits ? Ou presque. Peut-être pas le droit de tuer. Je suis Ariel… 007 ? Non. Quand même pas. Je penchais la tête, la secouant légèrement. Je ne me trompais point, j’en étais persuadée mais comment lui dire ? Au lieu de ça, je lui demandais comment il allait. Il faisait mine d’y aller mais je me retournais. Me retrouvant alors face à lui. Je riais doucement à sa question. « Vous demandez si l’eau est bonne… », disais-je d’un ton taquin tandis que j’haussais les épaules. « On ne sait jamais, les vagues sont belles également ? », trêve de plaisanterie. Le ton sérieux revenait directement sur mon regard. Je devais arrêter de jardiner autour de ses pots. Je devais planter les graines sinon sa fleur n’allait jamais pousser. J’haussais rapidement les épaules en inspirant. Je me trouvais assez bizarre. J’ignorais comment m’y prendre. Le recrutement n’était pas mon domaine. Pas du tout. Je suis un agent de terrain. J’enquête. Je me bats. Je tire. Je courre. Je me cache. Je prends des balles. Je fais énormément de choses tout comme mentir également. Jouer des rôles. Mais ? Recruter ? Non. J’ai été recrutée. Fin de l’histoire. Je n’étais même pas douée pour avoir un partenaire. Mon père refusait que je sois le seul membre de cette unité. Je savais également que cela ne serait pas possible. Je n’étais pas un super héros. Même à la CIA, nous avons toujours un partenaire. Le mien était resté là-bas. J’étais ici. Parfois je me demandais pourquoi puisque je n’avais pas pu sauver Kyle. Mais bon, passons. Je devais garder la tête sur les épaules. « Vous savez, si je veux que vous soyez un agent, il ne me suffit que de claquer les doigts… », lâchais-je aussitôt. Oui, comme ça. Pour qui il allait me croire ? Sûrement une égocentrique. Je ne le suis pas. Je n’étais pas du genre à penser que je pourrais être la meilleure. Pas du tout. Des échecs ? J’en avais eus. Beaucoup. J’avais toujours trouvée des solutions pour réparer mes erreurs. Un agent de la CIA parfait n’existe que dans la police. On échoue de temps à autres. C’est ce qui nous rend humain. Du moins pour certains. J’échouais. Je réussissais. Là, j’avais l’occasion de pouvoir monter une unité. J’avais l’occasion de pouvoir changer les choses. Rendre la clé aux justes et pas aux méchants. Faire la justice ? C’est bon, je suis batman. J’ignorais simplement comment bien formuler le problème de la chose. « Je sais que cela semble étrange mais… je m’explique. Je cherche des éléments pour une unité spéciale… vous avez envie de reprendre le travail ? », demandais-je alors tout en mettant la main sur sa planche. Je voulais l’empêcher de s’échapper. Je ne voulais pas qu’il refuse mon offre avant même d’en savoir plus. J’aurais dû si j’avais été lui. Il allait être dans l’équipe d’une cinglée incapable d’être douée en rapport humains qui allait sûrement être aussi fermée qu’une huitre dès qu’il faudrait explorer ses émotions. Le pauvre. Je ne voulais pas imaginer ce que cela ferait de travailler avec moi pendant de longs moments. Je suis gentille mais j’ai du mal à m’ouvrir, c’est tout. « Je vous rassure, la paie est bonne… aucunes règles. Nous sommes encadrés par le gouverneur mais nous avons nos propres règles… Hawaii part à volo… La police est pleine de ripoux. J’ai besoin de personne de confiance. Des personnes sur lesquelles je puisse comptent qu’importe la raison... Mais surtout des personnes qui n’auront pas peur de contourner les règles afin de résoudre une enquête… », je plantais mon regard dans le sien. Je cherchais une réaction. Je cherchais un signe. Qu’importe ces mots, je voulais voir si son regard disait ce que je voulais entendre. « Votre dossier me prouve que vous pouvez correspondre à ce profil. J’en ai rien à foutre de votre grade ou même de ce qu’il s’est passé. J’ai besoin de celui qui fait de vous un élément parfait pour l’unité… », un ton persuasif, un air de petit chef. Je n’étais pas là pour partir avec un non ou bien un peut-être.

#challengerp

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